La nuit revêt bien des visages : son obscurité peut être celle d’un clair de lune diaphane ou celle des tourments psychologiques les plus dramatiques. Passant d’un affect à l’autre, Barry Douglas nous propose une plongée dans les mille et un mouvements du cœur humain.
L’Irlandais John Field est sans doute celui qui a « inventé » le genre du nocturne, ici pages souvent empreintes d’un cantabile ineffable.
Deux partitions audacieuses sur le plan formel, la très célèbre Sonate n° 23 « Appassionata » de Beethoven et la Sonate D. 845 de Schubert sont parcourues par une lumière sombre, philosophique pour la première, profondément émotionnelle pour la seconde. Quant au chef-d’œuvre de Prokofiev, qui appartient au cycle des trois sonates dites « de guerre », il vibre des inquiétudes face aux ravages du second conflit mondial mais suspend le temps dans un deuxième mouvement en forme de méditation tour à tour rêveuse et inquiète.
Avec sa technique éblouissante, la profondeur si célébrée de son toucher et son intensité poétique, Barry Douglas réussit le tour de force de peindre d’infinies nuances du monde obscur. Une soirée placée sous le signe du très grand piano.
Programme
John Field • Deux Nocturnes
Franz Schubert • Sonate en la mineur D. 845
Ludwig van Beethoven • Sonate en fa mineur « Appassionata »
Sergueï Prokofiev • Sonate n° 7 « Stalingrad »
Interprète
Barry Douglas • piano
L’équipe du théâtre fait le maximum pour commencer le spectacle à l’heure. Nous vous recommandons d’arriver une demi-heure minimum avant le début du spectacle. Une fois celui-ci commencé votre placement par catégorie ne sera plus garanti et vous serez placé de façon à ne pas gêner la représentation en cours.